Acheter un bien immobilier est une étape importante dans une vie. À Bruxelles, entre les bâtiments anciens, les rénovations inachevées ou les installations bricolées, il est essentiel de prendre toutes les précautions pour éviter les mauvaises surprises. L’un des points les plus négligés, mais pourtant les plus critiques, est l’état de l’installation électrique.
Pourquoi est-il indispensable de faire réaliser un diagnostic électrique avant d’acheter un logement ? Quelles sont les obligations du vendeur ? Et que doit contenir ce diagnostic pour qu’il soit réellement utile ? Décryptage.
Plan de l'article
- Un parc immobilier vieillissant dans la capitale
- Le diagnostic électrique est-il obligatoire à Bruxelles ?
- Pourquoi faire appel à un électricien en complément du rapport officiel ?
- Ce que doit contenir un bon diagnostic électrique
- Les conséquences d’un achat sans vérification préalable
- Budget à prévoir pour une mise en conformité
- Des aides possibles pour la remise aux normes
- En résumé
Un parc immobilier vieillissant dans la capitale
À Bruxelles, une part importante du parc immobilier date d’avant les années 1970. À cette époque, les normes électriques étaient bien différentes, et de nombreux logements n’ont jamais été mis aux normes depuis.
On retrouve ainsi dans certains appartements ou maisons :
- Des tableaux électriques anciens, sans disjoncteur différentiel,
- Des circuits sans mise à la terre,
- Des câbles en tissu ou des prises vétustes,
- Une absence de schéma électrique ou de plan de l’installation.
Ces éléments peuvent représenter un danger réel, mais aussi un coût non négligeable à prévoir après l’achat si aucune vérification n’a été faite en amont.
Le diagnostic électrique est-il obligatoire à Bruxelles ?
En Belgique, depuis 2020, un diagnostic électrique est obligatoire en cas de vente d’un bien résidentiel. Cette obligation découle du RGIE (Règlement général sur les installations électriques), applicable dans tout le pays.
Le vendeur doit fournir un rapport de contrôle électrique valide, établi par un organisme agréé, datant de moins de 25 ans. Si le contrôle révèle des non-conformités, celles-ci n’empêchent pas la vente, mais doivent être signalées à l’acheteur, qui devra effectuer les travaux dans un délai de 18 mois après l’acquisition.
Autrement dit, acheter un bien avec une installation non conforme est légal, mais implique une obligation future de remise aux normes.
Pourquoi faire appel à un électricien en complément du rapport officiel ?
Le rapport de conformité est souvent un document standardisé, qui liste des points techniques sans entrer dans les détails concrets. Il ne donne pas toujours une idée claire du budget à prévoir, ni de la faisabilité des travaux.
C’est pourquoi il est utile, en parallèle, de faire appel à un électricien professionnel, pour obtenir :
- Une lecture explicative du rapport,
- Une évaluation chiffrée des mises aux normes nécessaires,
- Des conseils sur les améliorations possibles (ajout de prises, modernisation du tableau, etc.),
- Une vérification du respect des exigences pour certains appareils (volets électriques, ventilation, borne de recharge…).
À ce titre, des électriciens bruxellois expérimentés comme ce spécialiste en installation et mise en conformité peuvent vous accompagner dès la phase de préachat, et vous éviter des frais imprévus.
Ce que doit contenir un bon diagnostic électrique
Le diagnostic officiel, pour être conforme, doit inclure plusieurs éléments techniques. Il est important de savoir les lire, ou de se faire accompagner pour les interpréter.
Il comporte :
- La date de l’installation électrique d’origine,
- Le type de tableau électrique et la présence de disjoncteurs différentiels,
- Le système de mise à la terre (avec mesure de la résistance),
- L’état des prises, interrupteurs et circuits,
- La présence ou non de défauts (surcharge, absence de liaison équipotentielle, fils dénudés…),
- Un plan unifilaire (schéma électrique simplifié),
- Un schéma de position (emplacement des points électriques).
Un rapport négatif mentionnera les points à corriger, et parfois un niveau de dangerosité en cas de risque immédiat.
Les conséquences d’un achat sans vérification préalable
Acquérir un bien sans prêter attention à l’état de l’installation électrique peut entraîner :
- Des frais imprévus de plusieurs milliers d’euros pour mise en conformité,
- Un refus d’assurance habitation en cas de sinistre électrique,
- Des interventions d’urgence en cas de court-circuit ou de panne complète,
- Des risques pour les occupants, notamment les enfants ou personnes âgées.
De plus, certaines rénovations à venir (nouvelle cuisine, ajout de chauffage électrique, domotique…) peuvent être incompatibles avec l’installation existante, nécessitant une refonte complète.
Budget à prévoir pour une mise en conformité
Le coût d’une remise aux normes dépend de nombreux facteurs :
- Surface du logement,
- Accessibilité des circuits,
- Degré de vétusté,
- Nombre de circuits à remplacer ou à créer.
En moyenne, il faut compter :
- Entre 800 et 2 000 euros pour une petite installation à remettre à niveau,
- Jusqu’à 5 000 euros ou plus pour une rénovation complète d’un appartement ancien.
Ce budget peut parfois être intégré dans les négociations de prix avec le vendeur si le diagnostic révèle de lourds travaux à venir.
Des aides possibles pour la remise aux normes
La Région de Bruxelles-Capitale propose des primes à la rénovation énergétique via le dispositif Renolution. Certaines catégories incluent les travaux électriques (remplacement de tableau, mise à la terre, disjoncteurs différentiels…).
Pour en bénéficier :
- Les travaux doivent être réalisés par une entreprise agréée,
- Il faut introduire une demande avant ou après l’obtention du devis, selon la catégorie,
- Les montants varient selon les revenus du ménage.
Ces aides peuvent alléger la facture globale, surtout si vous prévoyez d’autres travaux en parallèle (chauffage, isolation…).
En résumé
Acheter un bien immobilier à Bruxelles sans vérifier l’installation électrique est un pari risqué. Le diagnostic de conformité est obligatoire, mais il ne remplace pas l’avis d’un électricien de terrain capable d’estimer les travaux réels à prévoir.
Vérifier la mise à la terre, la présence de différentiels, l’état du câblage et la conformité aux normes actuelles permet d’acheter en toute connaissance de cause, et de sécuriser votre futur logement. Un diagnostic complet réalisé avant la signature du compromis est souvent le meilleur moyen d’éviter des dépenses imprévues ou des désagréments.


 
        